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Asie centrale. L'invention des frontières et l'héritage russo-soviétique

Svetlana Gorshenina

Asie centrale. L'invention des frontières et l'héritage russo-soviétique,

Paris, CNRS-Éditions, 2012, Collection: Espaces et milieux, 384 p.

 

CNRS-Editions

 

 

Avant-postes de la civilisation russe, remparts du communisme, portes des confins, symboles des récentes indépendances du Turkménistan, de l’Ouzbékistan, du Kazakhstan, du Kirghizstan et du Tadjikistan, marches ouvrant vers la Chine, le Tibet, l’Inde, l’Iran, la Russie, sources de tensions mais aussi d’échanges et de rencontres entre civilisations… Longtemps mouvantes, souvent discutées, les frontières de l’Asie centrale invitent à réfléchir à la cohabitation entre nations et régions, mais aussi à l’articulation originale entre mondialisation et dérégionalisation. En signant le premier ouvrage exhaustif consacré à cette question, Svetlana Gorshenina montre que les «faiseurs de frontières» n’ont jamais réduit les limites étatiques à de simples lignes juridiques. Théories politiques, philosophiques et sociétales à l’appui, ils ont produit une multitude d’arguments allant du concept des «frontières naturelles» et de la «centralité» à la croyance en une «mission civilisatrice», sans oublier les considérations militaires, économiques, historiques, ethniques et linguistiques. Qu’elles soient expansives, offensives ou défensives, administratives ou internationales, les frontières furent toujours traitées au cas par cas en fonction des contextes idéologiques. Une grande étude sur une région au cœur des grands bouleversements géopolitiques actuels.

 

 

Often in flux, frequently the source of fascination and disquiet – whether as the site of encounters and exchanges between civilisations, outposts of Russian culture, ramparts of communism, symbols of independence from Soviet rule, strategic pathways into India, China, Tibet, Iran and Russia – Central Asia’s borders invite reflexion on the coexistence between nations and regions, not to mention the original articulation between globalisation and deregionalisation.  In this comprehensive work, well grounded in archival sources, Svetlana Gorshenina demonstrates that the “frontier makers” never reduced the limits of geopolitical power to mere legal lines on the map.  Rather, through political, philosophical and social theories, they produced a multiplicity of arguments ranging from military, economic, historical, ethnic and linguistic considerations to notions of “natural frontiers,” “centrality” and mission civilisatrice.  Whether expanding or contracting, offensive or defensive, internal or international, the borders of Central Asia have invariably been subject to the vagaries of ideology.

 

Comptes rendus:

Gaïdz Minassian, «Livre du jour: Les faiseurs de frontières», in Le Monde, 27 mars 2012, p. 41 ;

Le Temps, 7 avril 2012; Carto, n° 12, juillet 2012, p. 78 ;

Régis Genté, «Sur les traces des ‘faiseurs de frontières’», in Le Monde diplomatique, septembre 2012 ;

Ernest Tucker, in Russian Review, vol. 72, issue 3, July 2013, p. 517-518;

Beatrice Penati, in Cahiers du monde russe, 53/4, 2012; David Schimmelpenninck van der Oye, in Slavic Review, 2014, 73/1, p. 198-199 ;

Julien Thorez, in BCAI, 29, 2013, p. 101-102.

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